Imagerie Médicale d’Arles regroupe 6 radiologues associés dans 4 cabinets de ville ainsi qu’un centre d’imagerie en coupes, à Arles et Salon de Provence. Le groupe a essentiellement une activité ambulatoire, organisée autour d’un RIS-PACS installé par EDL depuis environ 6 ans. Imagerie Médicale d’Arles a enregistré en 2021 une activité annuelle d’environ 31 000 actes de radiologie conventionnelle et 6600 mammographies. Le Dr Blondel, à l’origine du choix du groupe de se doter d’un outil d’IA, répond à nos questions :
Trois raisons : tout d’abord, il y a la démarche intellectuelle consistant à être acteur de l’innovation en imagerie médicale. Il nous semblait inconcevable de ne pas essayer.
Ensuite, se pose la question de la productivité. Dans un contexte de raréfaction de l’offre radiologique, nous sommes doublement impactés. En premier lieu, le nombre de radiologues ne suit pas la croissance de l’activité et notamment de l’échographie qui est fortement consommatrice de temps radiologique. Il en résulte moins de temps disponible pour la radiologie conventionnelle. Mais nous sommes également directement impactés par la téléradiologie, qui ne cesse de se développer. Pour ces raisons, notre activité est de plus en plus contrainte et le workflow devient critique.
Au démarrage, la prise en main a nécessité moins de 2 minutes de travail avec notre correspondant PACS. L’ensemble du processus est parfaitement intuitif et cohérent avec notre système d’information. Comme tous les radiologues, nous avons commencé en portant notre propre diagnostic, avant de le comparer aux résultats proposés par l’IA. Mais très rapidement, nous sommes passés à une lecture directe sur les images interprétées par MILVUE. En fait, les algorithmes sont très fiables sur tout le squelette appendiculaire et le poumon. En parallèle, les résultats pathologiques sont notifiés directement dans notre RIS-PACS. Comme nous ne parvenons pas à suivre en temps réel les radiographies réalisées, nous pouvons ainsi privilégier les examens jugés positifs par l’IA. Comme je l’ai déjà indiqué, les résultats cliniques sont très fiables. Du coup, en intégrant bien sûr une vérification systématique, j’estime à environ 50 % le temps gagné sur l’interprétation des radios.
Nous avons dès l’origine intégré la communication de l’IA vers nos correspondants, qui nous font confiance. Ils nous adressent les patients et nous considèrent aptes à gérer les résultats, avec ou sans IA. L’outil, et notamment l’image récapitulative qui rappelle sur quelles incidences et sur quelles localisations on va trouver des résultats pathologiques, présente donc beaucoup d’intérêt pour les prescripteurs.
Nous n’avons pas encore activé le module de mesures automatiques, dont nous attendons également un vrai gain de productivité. A l’occasion des JFR, nous allons découvrir l’âge osseux et surtout le nouveau module de fracture de vertèbres. Milvue s’est également engagée à nous fournir rapidement les outils d’IA sur le rachis dégénératif. C’est actuellement en radiologie conventionnelle l’examen le plus chronophage, tant en nombre d’images à analyser que pour la production du CR. L’intégration d’un pré-compte rendu, disponible chez MILVUE mais pas encore intégré par EDL, sera dans le domaine du rachis une avancée considérable en matière de productivité.
Le système est très fluide et fiable. L’envoi des examens est automatisé et le temps de traitement très rapide. Nous n’avons quasiment jamais du support, qui est par ailleurs très proactif. L’intégration déjà réalisée entre EDL et MILVUE est efficace et source d’optimisation de notre flux de travail quotidien. En conclusion, nous aurions de grandes difficultés à faire machine arrière aujourd’hui et à nous passer de tels outils collaboratifs d’aide à la décision radiologique.
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